Le quatrième mur (Sorj Chalandon / Éric Corbeyran / Horne Perreard)

Sorj Chalandon / Éric Corbeyran / Horne Perreard. – Le quatrième mur. – Paris : Hachette (Marabout), 2016. 136 pages.

Bande dessinée







Résumé : L’idée de Samuel était belle et folle : monter l’Antigone de Jean Anouilh à Beyrouth. Voler deux heures à la guerre. En prélevant dans chaque camp un fils ou une fille pour en faire des acteurs. Puis rassembler ces ennemis sur une scène de fortune, entre cour détruite et jardin saccagé.

Samuel était Grec. Juif aussi. Mon frère en quelque sorte. Un jour il m’a demandé de participer à cette trêve poétique. Il me l’a fait promettre. À moi, le petit théâtreux de patronage. Et je lui ai dit oui. Je suis allé à Beyrouth le 10 février 1982. Main tendue à la paix. Avant que la guerre ne m’offre brutalement la sienne… S. C.

Commentaires : Cette bande dessinée est inspirée de l’ouvrage de Sorj Chalandon lui aussi intitulé Le quatrième mur, paru aux éditions Grasset en 2013. Roman que je n’ai pas lu : je ne peux donc faire la comparaison entre les deux publications.

Ne vous attendez pas à une BD d’aventures rocambolesques. Le quatrième mur est avant tout une occasion d’échanges de points de vue entre les protagonistes. En suivant le parcours d’un jeune initié au projet de présentation de la pièce d’Anouilh, Georges, qui prend connaissance de la complexité du contexte politique, historique et religieux du Liban et de la Palestine. Confronté aux difficultés et aux obstacles de réaliser le rêve de son ami Samuel. Une démarche littéraire et artistique très documentée qui rend bien l’atmosphère de guerre continuelle et qui amène le lecteur à remettre en question certains préjugés sur des conflits quasi insolubles qui alimentent les médias.

D’un point de vue graphique, le choix du noir et blanc et des tons de gris s’imposait. Le cadrage de chaque image met l’accent sur l’essentiel. Les nombreux gros plans rapprochent le lecteur des personnages. Avec un découpage quasi cinématographique. Émotions garanties.

Ce que j’ai aimé : Le sujet. La qualité graphique qui permet de bien traduire les émotions et la désolation des paysages détruits par la guerre.

Ce que j’ai moins aimé : -


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